Son paysage, presque toujours aimable et souriant, harmonieux et varié, ce paysage qui tient de l'architecture et de l'idée claire, qui soutient la lumière et met entre elle et lui une affirmation d'indépendance et de bonne entente, qui se propose dans ses charmes sans frapper par son étrangeté ou ses oppositions, ce paysage humain, en un mot, met la joie au coeur de l'homme ou, du moins, la sérénité ou, du moins l'apaisement . Il n'y a en lui ni amertume ni acrimonie, rien non plus d'inhumain monontone et, partant, rien qui écrase ou qui oppresse . Y vivre est une invite à la libération, à la tolérance, au sourire indulgent, à l'élargissement de soi-même . Ce paysage n'abêtit no n'exalte, n'abat ni ne galvanise, n'endort ni n'emporte, ce paysage aère l'âme . On dirait que dans le jeu des lignes lumineuses est passé quelque chose de la simplicité des tâches primordiales et de l'amitié des hommes avec la nature.
Albert HENRY (1942).